Le nouvel an, même si Liam était loin d'être le genre de mec à croire à toutes ces bêtises de nouvelles résolutions il aimait faire la fête avec ses amis le 31 décembre. Cependant, si il était fortement attaché à son arrondissement de Brooklyn il devait avouer que la descente de la boule sur times square était quelque chose qu'il ne fallait pas louper. Avant de partir il prit soin de remplir sa petite fiole de Whisky, il voulait être sûr d'avoir assez d'alcool dans le sang pour le décompte à minuit car après tout pour Liam Baker un nouvel an sans être soul est terriblement ennuyant. Il déposa sa fiole dans la poche intérieure de son célèbre blouson en cuir qui ne le quittait jamais. Pas de chemise ou autres accessoires qui pourrait lui faire penser qu'il ressemble à un de ces pingouins perdu dans la foule. Seulement un tee shirt rouge et vert aux formes géométriques ainsi qu'un jean levis offert par Mara il y a quelques années. Comme à son habitude, Liam avait donné rendez vous à ses meilleurs amis et comme à leur habitude ils étaient en retard. Il s'était donc essayé au chamboule tout en essayant de repartir avec une peluche, il se disait que si il se trimbalait avec ça, une fille le remarquerait sûrement ou viendrait l'aborder. Oui car ce soir en plus d'avoir quelques grammes d'alcool dans le sang, il espérait bien ramener une jolie fille dans son lit. Tirant une première fois, puis une seconde fois Liam manqua de peu la dernière boîte de conserve.

« OH MY GOD! YOU’RE SUCH A TWAT! » hurla Emma par-dessus son épaule avant de claquer la porte de l’appartement qu’elle partageait avec Jace. Son mari. Eurgh, même mentalement ce mot était désagréable. Enfilant ses gants en arrivant dans la rue, elle se hâta en direction de la bouche de métro la plus proche. Elle avait prévu de passer la soirée avec cet enfoiré mais il avait encore tout gâcher. A croire qu’il était inutile de faire des efforts. Enfin bref, ça n’allait pas l’empêcher d’aller voir descendre la grosse boule de Madison Square Garden. D’après ses copines, c’était un truc à voir au moins une fois dans sa vie et ce n’était pas son imbécile de mari qui allait l’en empêcher.

Une main aux fesses et beaucoup trop de regards déplacés plus tard, elle se fondait enfin dans la foule venue comme elle admirer le spectacle. Il y avait foule et certains paraissaient déjà bien éméchés mais l’ambiance semblait bonne enfant. Emma avait déjà eu droit à plusieurs “bonne année” et un nombre étonnant de bises et de sourires de la part de joyeux inconnus. Pour la énième fois, elle réajusta son bonnet et resserra son écharpe, le sourire aux lèvres. Elle qui passait généralement la nuit du Nouvel An à boire un peu trop et à danser sans se soucier du regard d’autrui ne regrettait étrangement pas d’être seule ou sobre. Comment pouvait-on se sentir seule au milieu de pareille foule de toute manière ?

Trop concentré dans sa partie de chamboule tout, Liam ne remarqua pas que la jeune femme blonde qui l'avait renvoyé gentiment (à sa façon) de son salon de tatouage se trouvait à quelques mètres de lui. Finissant sa partie en beauté, il ne pu s'empêcher de lever les bras et de crier  « Bingo ». C'est à ce moment là que les regards des autres personnes présentent à son stand se tournèrent vers lui. Certains avaient un petit sourire en coin tandis que d'autres le regardaient d'un air méprisant, mais Liam s'en contre fichait, il avait gagné et c'était ce qui comptait le plus. Le propriétaire du stand lui demanda de choisir une peluche, il prit un énorme nounours polaire ou il y avait écrit « happy new year ». Son nounours en poche, Liam voulu se retourner mais c'est à cet instant qu'on le bouscula légèrement. Excusez-moi, je ne vous avais pas vu, mais je suppose que vous allez trouver quelque chose à redire à ces excuses ? encore elle ? Pensa Liam. Il ne pu s'empêcher de rigoler sarcastiquement à la remarque de la blonde dont il ne connaissait toujours pas le prénom malgré le fait que c'était la troisième fois qu'ils se croisaient en à peine deux semaines.  « Parce qu'on est le soir du réveillon, je vais faire un effort et éviter de ne trop vous brusquer »dit-il en argumentant d'un clin d’œil.  « Alors dites moi je suis étonné de vous voir parmi la foule , je vous aurai plutôt imaginé dans l'un de ces appartements une coupe de champagne à la main. »dit-il en levant la tête pour montrer du regard les différents gratte-ciels qui les entouraient. Il n'arrivait pas à s'en empêcher, la provoquer sur son appartenance sociale, c'était plus fort que lui il avait besoin de faire ce genre de remarque.

 « Parce qu'on est le soir du réveillon, je vais faire un effort et éviter de ne trop vous brusquer » Gia décide d'ignorer totalement le clin d'oeil venant mettre habillé la fin de la phrase de Liam. Sa réponse à elle est un haussement de sourcil, accompagné d'un sourire que n'importe qui pourrait aisément qualifier de faux. C'est bien trop aimable de votre part, sincèrement ce n'est pas quelque chose à laquelle je m'attendais de votre part... Hors de question pour la jeune femme d'occulter de ses pensées la façon dont il l'a traité les deux fois où ils ont eu le malheur de se rencontrer, que ce soit le réveillon du nouvel an ou non, le fait reste le même, il a été odieux. Et bien que ce soit avec un amour profond qu'elle chérit les fêtes de fin d'année mais elle a une dignité qu'elle ne peut malmener et oublier ces moments où elle s'est sentie rapetisser serait s'insulter elle-même, autant dire que l'envisager est impossible.  « Alors dites moi je suis étonné de vous voir parmi la foule , je vous aurai plutôt imaginé dans l'un de ces appartements une coupe de champagne à la main. » Cette fois c'est sincèrement qu'elle sourit en remarquant qu'il reprend rapidement du poil de la bête, chasser le naturel et il revient au galop qu'elle ne peut s'empêcher de penser. Oh vous nous connaissez nous les gens riches on aime se mélanger aux autres pour se sentir mieux dans nos chaussures... Elle dit cette phrase naturellement comme si cela été exacte alors qu'il n'en ait rien, bien que sa fortune soit colossale et qu'elle pourrait aisément lui monter à la tête, Gia ne s'est jamais réellement senti supérieur à qui que ce soit, surtout pas lorsqu'il s'agit de personnes moins fortunées. Ou bien le champagne que l'on nous a servi était infecte et en bonne capricieuse j'ai dû quitter l'événement car cela était inacceptable d'avoir de l'alcool de piètre qualité et donc cet événement a été un plan de secours. Encore une fois, la véracité de ses propos est plus que douteuse, pourtant elle ne peut s'empêcher de jouer sur les clichés qu'il semble tant chérir lorsqu'il s'adresse à elle. Après ces paroles elle hausse un sourcil, guettant impatiemment les réactions que ces mots auront sur Liam, va-t-il jouer l'idiot et la croire sur parole ou bien va-t-il réussir à voir derrière ses sarcasmes si peu dissimulés et comprendre que peut être fait il tout simplement fausse route en ce qui la concerne?

Evidemment que c’était noir de monde. Ça l’était toujours, quelques heures avant minuit, le trente et un décembre. Chaque année. Et il adorait ça. L’élégant anglais marchait nonchalamment entre les stands, appréciant l’esprit de noël qui régnait encore, même si, personnellement, il n’avait jamais vraiment aimé ça. Cependant, cela ne le dérangeait guère. Brett aimait assez flâner, et il aimait encore plus cette ambiance quelque peu fébrile de l’année qui se mourait, vivant ses toutes dernières heures. Emplissant les gens à la fois de tristesse et de joie, pour les choses qu’ils avaient perdues et celles qu’ils allaient gagner. Les mauvais comme les bons souvenirs que l’on enterrait, pour s’en créer d’autres. L’anglais sourit. Il ne perdait jamais grand-chose de très important, et songeait toujours à ce qu’il avait encore à gagner. Il était d’un naturel optimiste, spécialement le trente et un décembre, quand toutes ces jolies créatures sortaient leurs beaux atours pour fêter la nouvelle année jusqu’à l’aube. C’était donc pour cela qu’il bravait le froid new yorkais.

Ce n'était un secret pour personne, Liam Baker ne supportait pas toutes ces personnes qui venaient de l'upper east side ou des autres quartiers huppés de Manhattan. Et cela était bien évidemment du à une femme qui lui avait brisé le cœur il y a un peu plus de 15 ans. D'ailleurs, cette jeune femme lui ressemblait beaucoup, blonde, de grands yeux verts et riche. C'était sûrement ce qui avait poussé le tatoueur à la malmener le jour même ou elle avait franchit la porte de son salon. C'est bien trop aimable de votre part, sincèrement ce n'est pas quelque chose à laquelle je m'attendais de votre part... Liam s'enquit d'un petit sourire, visiblement elle avait décidé de marcher dans son petit jeu, et quelque part ça plaisait au beau brun. « Mais tout le plaisir est pour moi »répondit-il ironiquement. Ce n'était pas le genre de phrase qu'il prononçait de façon sérieuse, il l'a disait très souvent d'un ton ironique en se moquant des personnes qui avaient des manières.  Oh vous nous connaissez nous les gens riches on aime se mélanger aux autres pour se sentir mieux dans nos chaussures... Ou bien le champagne que l'on nous a servi était infecte et en bonne capricieuse j'ai dû quitter l'événement car cela était inacceptable d'avoir de l'alcool de piètre qualité et donc cet événement a été un plan de secours. elle était douée, pensa Liam. Manifestement, la jeune femme avait décidé de conforter Liam sur ses positions en jouant la carte de l'ironie. Liam lui ne cherchait que le conflit hors cette jeune blonde l'évitait avec merveille. « Hum je vois, je me doutais bien que vous étiez ce genre de personne » renchérit-il. « Alors voilà ce que je vous propose, on fait une partie de chamboule tout, le perdant paye un verre à l'autre ? » suggéra t-il. Après tout aucun de ses amis n'était encore arrivé, il jeta un bref coup d'oeil dans la foule et manqua de remarquer Brett qui essayait de l'appeler. « Comme ça, ça vous donnera l'occasion de me prouver que vous n'êtes pas comme toutes ces femmes qui peuvent dépenser 2000 $ dans une paire de chaussure. »dit-il en se penchant tout sourire vers elle.

Lorsqu'elle aperçoit un sourire sur ses lèvres, elle ne peut s'empêcher de penser qu'une fois encore, il se moque d'elle. Après tout, comment ne pas penser ça lorsqu'on sait qu'avec des insultes à peine cachées, c'est tout ce qu'il fait depuis que leurs routes se sont croisées ? Comme il le lui a fait bien comprendre, elle fait partie de ces personnes qu'il déteste mais ce qu'il est important de retenir, est que l'inverse est également vrai. Il l'a jugé, elle, son rang par des ont-dit, par ce qui a été dit, il s'est fait un jugement, faux, de sa personne sans même avoir appris à la connaître. Et ce genre de chose, Gia déteste tout simplement, elle aime penser qu'elle a l'esprit ouvert mais ce genre de personne, elle ne peut tout simplement pas cautionner leur façon d'être. Pourtant lorsqu'il lui lance des piques, elle ne peut s'empêcher de répliquer, essayant d'avoir le dernier mot pour lui faire comprendre que peu importe ce qu'il peut penser d'elle, il est hors de question qu'elle se laisse marcher dessus. Pour elle s'est avant tout une question de fierté mais la vérité pourrait être tout autre. Effectivement, même si cet homme a un caractère absolument détestable selon la jeune femme, le fait est qu'il a un physique qui l'attire. À son plus grand désarroi bien entendu puisqu'elle aimerait pouvoir l'envoyer valser comme elle sait si bien le faire lorsqu'il s'agit d'une quelconque personne. La vérité est pourtant ailleurs, la jeune femme continue de lui répondre car finalement cela l'amuse, lui plaît qu'une personne la contredise à ce point, cela sonne à ses oreilles comme un délicieux défi qu'elle compte bien relever mais ça, la jeune femme n'acceptera jamais d'en faire part à voix haute. « Hum je vois, je me doutais bien que vous étiez ce genre de personne » Mais bien sûr, vous êtes tellement doué que vous l'aviez tout de suite deviné. Je salue votre bon sens. Mais bien sûr, vous êtes tellement doué que vous l'aviez tout de suite deviné. Je salue votre bon sens. Répond-elle au tac au tac,, abaissant légèrement la tête comme pour faire une sorte de révérence. Bien entendu, aucun mot sortant de sa bouche n'est à prendre au premier degré puisqu'elle n'en pense aucun d'eux. Comment pouvait-il être à la fois attirant et repoussant ? Pensa la jeune femme intérieurement en le dévisageant pendant qu'il semblait perdu dans ses pensées, surement à la recherche de la prochaine pique venant d'un cliché auquel il semble tant tenir qu'il pourra lancer au visage de la jolie blonde. Alors voilà ce que je vous propose, on fait une partie de chamboule tout, le perdant paye un verre à l'autre ? La jeune femme est surprise d'une telle proposition et ne peut s'empêcher de se demander où est le piège. Une nouvelle fois, elle examine les traits de son visage, se moquant bien qu'il le sache elle veut être sûr qu'il ne se moque pas d'elle avant de répondre quoi que ce soit. Mais rien, elle ne détecte aucun signe d'humour particulier sous ses traits ce qui lui donne l'impression que cette invitation, est sincère. Comme ça, ça vous donnera l'occasion de me prouver que vous n'êtes pas comme toutes ces femmes qui peuvent dépenser 2000 $ dans une paire de chaussures. Son sourire se mêle au sien finalement cette proposition est là pour le conforter ou non, sur ce qu'est la jeune femme. Mais elle s'en moque, tout ceci lui paraît si tentant qu'elle ne peut refuser. Et bien pourquoi pas, j'espère que votre porte-monnaie est à portée de main. Dit-elle en s'approchant du chamboule tout, où les personnes semblaient avoir toute terminée de jouer. Et comme si elle le connaissait bien, comme si elle lui faisait confiance, elle lui tend sa pochette dans lequel se trouve presque sa vie, puisqu'elle contient son portefeuille avec l'intégralité de ses cartes mais également son téléphone et autres objets dont elle ne peut se passer. Attrapant la première boule, elle prend appuie sur ses deux jambes et avec toute la concentration dont elle peut faire preuve, la lance et touche la cible, le fracas des boîtes de conserve qui chutent le fait légèrement sursauté mais elle survit, fière d'avoir touché sa cible. Un sourire éclaire son visage et avec un naturel déconcertant se tourne vers Liam peut-être pour lui démontrer sa joie ou peut-être pour s'assurer qu'il ne se soit pas enfui comme il pourrait sans doute le penser. Pourtant, c'est bel et bien la première option qu'il faut prendre en considération. Sachez tout de même ceci, qu'une femme en ait les moyens ou non, elle se damnerait pour une paire de chaussures. Sa phrase est une réponse directe à celle prononcée par le jeune homme il y a quelques minutes. Sûre d'elle, le chamboule-tout a toujours été un jeu qu'elle affectionnait, Gia se saisit d'une deuxième boule pour viser une des dernières boîtes encore présente qui déterminera qui paiera le verre à l'autre. Elle prend une profonde inspiration et vise....